La fin des haricots: origine et explications

Si l’on sait que cette expression remonte au début du XXe siècle, on n’est moins sûr de son origine exacte. Deux hypothèses se disputent la faveur des spécialistes.

La première est la plus terre à terre: à cette époque, le haricot (avec un h aspiré!) faisait partie de l’alimentation de base. Il incarnait le plat des temps difficiles, le repas que l’on servait inlassablement dans les internats, les prisons et les logis les plus modestes. Ainsi, lorsque même les haricots venaient à manquer, cela voulait dire que la situation était vraiment désespérée, que l’on frôlait la catastrophe.

La seconde hypothèse se rapporte à une habitude plus ludique. Les familles occupaient alors leurs soirées à des jeux de société, s’adonnant à des parties de cartes en misant non pas de l’argent, mais diverses choses comme des haricots secs. De cette façon, quand on n’avait plus de quoi miser, cela signifiait que la partie était terminée; c’était, autrement dit, la fin des haricots.

De nos jours, cette expression s’emploie communément pour décrire, parfois avec un brin d’humour, qu’une situation est désastreuse, que tout semble perdu, ou, pour le dire avec une autre tournure imagée, que “les carottes sont cuites”. Elle traduit, selon le contexte, la fin d’une aventure ou d’un projet, le moment où les derniers espoirs s’envolent. Bref, quand c’est la fin des haricots, il n’y a plus rien à faire — sinon en rire.

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