Se dégonfler
Quand on se dégonfle, c’est qu’on perd courage au moment d’agir, qu’on recule et qu’on renonce par peur.
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| Exemple 1 À chaque fois qu’il veut demander une augmentation à son patron, il se dégonfle au dernier moment. |
| Exemple 2 Va voir le voisin et dis-lui d’arrêter de faire du bruit! Ne te dégonfle pas cette fois! |
Se dégonfler: origine et explications
“Se dégonfler“, au sens propre, c’est perdre son gonflement, diminuer de volume, comme un ballon ou un pneu dont l’air s’évacue. Par métaphore, le verbe en est venu à qualifier une perte de courage soudaine, un manque de détermination au moment d’entreprendre une action. Attesté depuis 1913, cet emploi est à rapprocher du participe passé “gonflé”, qu’on retrouve dans des expressions comme “être gonflé de courage” (= être plein d’audace) ou “être gonflé à bloc” (= déborder d’enthousiasme). Dans tous les cas, l’image du gonflement renvoie à la force, à l’assurance, à l’orgueil, tandis que le dégonflement suggère la faiblesse et la défaillance.
La langue française est d’ailleurs plutôt inspirée en la matière, comme en attestent les expressions “avoir la frousse”, “avoir les jetons”, “avoir la trouille” ou encore “avoir les foies”, qui insistent davantage sur la peur elle-même. D’autres formules mettent plutôt l’accent sur la fuite ou le recul, comme “battre en retraite” ou “prendre ses jambes à son cou”. Aucune cependant ne décrit aussi bien que “se dégonfler” le manque inopiné de courage et l’affaiblissement de la volonté.
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